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Page:Victor Devogel - Légendes bruxelloises, 1903.pdf/253

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LÉGENDES BRUXELLOISES

Puis, après un silence :

— Parbleu ! le bon dîner que nous allons faire demain, eh ! mon cher. Une fois n’est pas coutume, n’est-ce pas ? Et nous boirons un petit vin… je ne te dis que cela !

Le lendemain matin, il continua ses plaisanteries pendant le déjeuner que les deux amis s’étaient fait servir dans leur chambre. Peers se taisait.

Il commençait à concevoir quelque inquiétude.

Soudain, il entendit un grand bruit à la porte de l’auberge.

Il se leva et mit la tête à la fenêtre. Il vit plusieurs bourgeois qui riaient en levant les bras et quelques gamins poursuivant un chien et faisant grand tapage.

L’animal passa si rapidement qu’il n’eut pas le temps de l’examiner.

Cependant, il s’écria en se dirigeant vers la porte, qu’il ouvrit :

— Je crois que c’est lui !

À ce moment, Moustache fit irruption dans la chambre et déposa aux pieds de son maître ébahi… une culotte. Puis il remua la queue et aboya, en signe de joie à coup sûr.

Peers ramassa la culotte, la tourna et la retourna sans comprendre.