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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/145

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L un vxnocç. 1.01.

tous les visages s’allongèrent, ce ne fut qu’un g cri : nous sommes servis.... l’officier de paix Thibault nous invite à exhiber nos papiers ; les uns n’en ont pas, d’autres ne sont pas en règle, je suis du nombre de ces derniers. « Allons ! commande l’officier de paix, assurez-vous ·de tous ces gaillards-là, ce qui est bon à prendre est bon à rendre. » On nous attache deux à deux, et l’on nous emmène chez le commissaire. Lapierre était accouplé avec moi. «As-·tu de bonnes jambes ? lui dis-je tout bas. — Oui, ’me répond— il, net quand nous sommes à hauteur de la rue de la Tannerie, tirant un couteau que j’avais caché dans ma manche, je coupe’la corde. «Cou·. rage ! Lapierre, courage ! m’écriai-je. » D’un coup de coude dans la poitrine, je renverse le vétéran qui me tenait sous le bras ; peut-être L était-ce le même qui depuis est devenu la pâture. de l’ours Martin ; que ce fût lui ou non, je m’esquive, et en deux enjambées je suis dans une petite ruelle qui conduit à la Seine. Lapierre me suit, et nous parvenons ensemble à gagner le quai des Ornies.

On avait perdu notre trace, j’étais enchanté de m’êt.re sauvé, sans avoir été obligé de me faire reconnaître. Lapierre ne l’était pas moins A i