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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/304

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Toulon, . d’avais eu l’occasion de voir Chamabreuil ; j’allai me placer devant lui, afin de le regarder de face, et malgré l’habit à la fran-D çaise, le jabotà points d’Angleterre, le crapaud, les manëhettes, je reconnus sans peine l’exforçat : c’était bien Chambreuil, un fameux faussaire, à qui ses évasions avaient fait un grand renom parmi les galériens. Sa première condamnation da tait de nos belles campagnes d’Italie. A cette époque, il avait suivi’nos phalanges pour être plus à portée d’imiter les signatures de leurs fournisseurs. Il avait un véritable talent pour ce genre d’imitation, mais ayant trop prodigué lès preuves de son habileté, il avait fini par s’attirer une condamnation à trois ans de fers. Trois ans sont bientôt écoulés, Chambreuil ne put cependant se résoudre à subir sa prison, il s’évada, et accourut à Paris, où, pour vivre honorablement, il mit en circulation bon nombre de billets de portefeuilles qu’il fabriquait lui-même. On lui fit encore un crime de cette industrie ; traduit devant les tribunaux, il succomba et fut envoyé à Brest, \ où, · en vertu d’une sentence, ’il devait faire un séjour de huit ans. Chambreuil parvint de nouveau à rompre son banc ; mais comme le faux était sa ressource ordinaire, il se fit