Aller au contenu

Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/306

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

’ad ninoxnudai

de front, et lui déclarai qu’il était. mon i. prisonnier. Chambreuil cru ; alors m’imposer en me crachant au visage une effrayante série de qualités et de titres dont il se disait revêtu. Il n’était rien moins que directeur de la police M du Château, et chef des haras de France ; et moi j’étais un misérable dont il ferait châtier Yinsolence. Malgré la menace, je ai persistai pas moins à vouloir qu’il montàt dans un fiacre ; et ’ " comme il faisait difficulté d’obéir, nous prîmes sur nous de l’y contraindre par la violence. En présence de M. Henry, M. le directeur de la police du Château ne se déconcerta pas ; loin delà, il prit une ton de supériorité arrogante, ’qui fit trembler les chefs de la préfecture ; tous redoutaient que je n’eusse commis une méprise « On n’a pas d’idée d’une audace pareille, s’écriait Cbambreuil, c’est une insulte pour laquelle j’exige une réparation. Je vous montrerai qui je suis, et nous verrons s’il vous sera permis d’user enversxmoi d’un arbitraire que le minist » tre n’aurait pas osé se permettre. » Je vis le moment où ou allait lui. faire des excuses et me réprimander. On ne doutait pas que Chambreuil ne fut un ancien forçat, mais on craignait d’avoir offensé en lui un homme puissant, comblé des