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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/336

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de ne pas vous négliger suus Le rapport de la toilette, c’est si gentil un homme bien mis ! Au surplus, dorénavant, c’est moi qui veux vous habiller, laissez-moi faire, et vous verrez si je ne fais pas de vous un petit Amour. » Je remerciai madame Duflos, et comme je craignais qu’avec son goût extravagant, elle ne me transformât en Cupidon à peu près comme elle s’était transformée en Vénus, je lai dis que je désirais lui épargner le soin d’une métamorphose qui me paraissait impossible ; mais que si elle se bornait aux avis, je les recevrais avec reconnaissance et m’empresserais de les mettre à profit.

À quelque temps de là (c’était quatre jours avant la Saint-Louis), madame Duflos m’annonça que voulant, suivant son usage, aller à la foire de Versailles avec une partie de marchandises, elle avait jeté les yeux sur moi pour l’accompagner. Nous partîmes le lendemain, et quarante-huit heures après, nous étions établis sur le Champ-de-Foire. Un domestique qui nous avait suivi couchait dans la boutique ; quant à moi, je logeais avec madame à l’auberge ; nous avions demandé deux chambres, mais, vu l’affluence des étrangers, on ne put nous en donner