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Page:Vidocq - Mémoires - Tome 3.djvu/354

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au nixonsu moyens d’existence ; on ne lui en connaissait aucun. et il était de notoriété publique qu’ilne possédait rien et ne travaillait pas. Les voisins, que fînterrogeai, s’accordèrent tous à dire qu’il menait une conduite des plus irré-· ’ ’ ’gulières ; en somme, Court ainsi que Raoul étaient regardés comme des bandits achevés ; on les eût condamnés sur la mine. Quant à ’moi, qui avais des motifs pour voir en eux de francs scélérats, que l’on uge si leur culpabilité m’étàit démontrée : aussi me hàtai-je de solliciter des mandats afin d’être autorisé à les saisir. L’ordre d’opérer leur capture me fut donné, et clès le jour suivant, avant le lever du » soleil, ’je me présentai à la porte de Court.- Parvenu sur le palier du premier, je frappe. ’ « Qui est-là ? demande-t-on. -· » Ouvre, c’est Raoul ; et je contrefais la voix de ce dernier. » ’ Aussitôt je l’entends se presser d’accourir, et quand il eut ouvert, supposant qu’il parlait ’ à son ami : « Est-·ce qu’il y a du nouveau ? me ’dit-il.. ff — » Oui, oui, répondis-je, il y en a du nouveau. »