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Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/158

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TOUTES LES FEMMES

procher un goût exagéré pour les fards : blanc minéral qui recouvre leur visage et leur cou, carmin avivant l’éclat de leurs joues, noir dont elles rehaussent leurs sourcils, feuilles d’or que parfois, au lieu de carmin, elles appliquent sur leurs lèvres. Les jeunes filles ont, le plus souvent, de jolies dents blanches ; mais, dès qu’elles se marient, elle les revêtent d’une épaisse couche de laque noire. Il paraît que les Japonais trouvent aux dents noires un charme tout spécial.

Les règlements sévères qui fixaient jadis la coupe et la couleur des vêtements pour toutes les classes et pour tous les rangs ont été abolis, mais le kimono, dont la forme est la même pour tous, est resté le costume national. C’est une robe de soie ou de coton, que recouvrent des broderies ou des dessins, et dont les larges manches servent de poches et peuvent se remplir de cahiers de papier destinés à servir de mouchoirs et de serviettes. Cette robe est maintenue à la taille par une large ceinture, en étoffe épaisse, aux couleurs vives, formant dans le dos un nœud énorme d’un pied de large.

Le mariage au Japon est, comme en Chine, un lien très étroit pour la femme, très peu gênant pour l’homme. Outre qu’il tolère la polygamie par l’institution des mekakes qui peuvent être adjointes à la grande femme, il