Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
196
TOUTES LES FEMMES

surtout le nombre, à tel point que le beau sexe ne formait parfois qu’un quart, ou même qu’un cinquième de la population totale.

Dans presque toutes les îles, les hommes et les femmes ne pouvaient manger ensemble. Leurs aliments différents étaient préparés sur des foyers séparés. Seuls, les dieux et les hommes avaient droit de se nourrir de viande de porc ; les femmes devaient se contenter de la chair du chien et d’une sorte de ragoût fait des fruits de l’arbre à pain et du lait des noix de coco.

Il est à remarquer, cependant, que la féodalité polynésienne admettait, en général, les femmes à gouverner au même titre que les hommes lorsqu’elles s’y trouvaient appelées par droit d’hérédité.

De l’aveu de tous les voyageurs, les plus beaux types féminins de cette race se rencontrent aux îles Hawaï et surtout aux îles Marquises. Les Hawaïennes ont les traits fins et réguliers, de beaux yeux noirs et de superbes cheveux bouclés, mais leurs sœurs des Marquises sont grandes, sveltes, et la couleur légèrement cuivrée de leur peau ne les dépare pas, même à des yeux européens.

Coquettes et dissolues, elles sont peu portées à considérer la chasteté comme une vertu. Jeunes filles, elles pratiquent à leur gré l’amour libre et