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Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/197

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FAMILLE OCÉANIENNE

velle-Zélande ont acquis un degré d’énergie et de vigueur remarquable. Moins agréables que les autres Polynésiennes, les Néo-Zélandaises manquent d’expression et de délicatesse dans le visage, leurs membres sont trop gros, leur poitrine trop forte, leur taille trop courte et trop ramassée. Dès qu’elles deviennent mères, elles perdent toute la fraîcheur de la jeunesse. Il en est qui, plus favorisées, conservent leurs traits gracieux, leurs longs cheveux noirs, leurs yeux pleins de feu et de vivacité ; ce ne sont cependant que de très rares exceptions.

Les jeunes filles maoris ne sont guère plus réservées que les Taïtiennes, mais dès qu’elles sont mariées, elles perdent toute liberté. Elles acquièrent même un très vif sentiment de la fidélité conjugale qui se retrouve jusque chez les esclaves s’en venant offrir leurs faveurs à bord des navires ; qu’un matelot déclare à l’une d’elles qu’il la prend pour femme, à l’instant même elle s’impose les devoirs que commande ce titre et rien ne saurait l’y faire manquer. Il n’est pas rare de voir des veuves désespérées se donner volontairement la mort, et celles qui accomplissent cet acte d’héroïsme sont un grand objet d’admiration. Quelquefois, mais bien plus rarement, c’est le mari qui s’immole sur le cadavre de sa femme. La veuve qui se remarie encourt une sorte de déchéance et, pour éviter cet affront, les