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Page:Vignola - Toutes les femmes, vol. 3, 1904.djvu/256

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TOUTES LES FEMMES

De même, dans l’Amazonie, se forme un peuple mélangé de blanc, de rouge et de noir, où l’on essayerait en vain de reconnaître les éléments originaires. Seuls, les cafuzos, fils de nègres et d’Indiennes, se signalent par leur énorme chevelure noire, hérissée, aux crins raides, mais non laineux. Il est à remarquer que, chez les métis indo-nègres, c’est le type africain qui s’atténue le premier. Le type indien est plus résistant. Ces métis sont supérieurs à leurs parents en élégance et en beauté aussi bien qu’en intelligence.

La population des Antilles, qui descend en grande majorité des blancs d’Europe et des négresses d’Afrique, présente les nuances de teint les plus diverses, depuis le blanc mat jusqu’au noir brillant ; mais où domine surtout le jaune brun, la belle couleur du bronze, s’adoucissant parfois jusqu’à celle de l’or pâle. En chaque île, les noirs se sont modelés sur leurs maîtres, adoptant leurs qualités comme leurs défauts, cessant surtout d’être Africains. En dépit des lois interdisant les unions entre blancs et noirs, le mélange des races s’est opéré ; dans la plupart des cas d’infraction à ces lois, les blancs n’étaient-ils pas d’ailleurs les premiers contrevenants ? Par le sang comme par les mœurs, les créoles noires des Antilles, et plus encore les métisses, tiennent surtout à l’Europe. En dépit de la déformation qu’elle a fait subir