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Page:Vigny - Stello ou Les diables bleus, 1832.djvu/260

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— Oh ! oh ! c’est une honte, madame de Périgord, dit une femme ; la liste de nos noms porte Sabine Vériville devant le vôtre : montez en Sabine, voyons !

— Je n’en ai pas le costume, fort heureusement. Mais où mettre le pied ? » dit la jeune femme embarrassée.

On rit. Chacun s’avança, chacun se baissa, chacun gesticula, montra, décrivit :

« Il y a une planche ici. — Non, là. — Haute de trois pieds. — De deux seulement. — Pas plus haute que la chaise. — Moins haute. — Vous vous trompez. — Qui vivra verra. — Au contraire, qui mourra verra. »

Nouveau rire.

« Vous gâtez le jeu, dit un homme grave, sérieusement dérangé, et lorgnant les pieds de la jeune femme.