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Page:Vigny - Stello ou Les diables bleus, 1832.djvu/341

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Pour moi j’en gémis,
Ma coupe n’est pas pleine.
Et puis un certain madrigal où il y avait :
Garde toujours ta modestie ;
Sur le pouvoir de tes appas
Demeure toujours alarmée :
Tu n’en seras que mieux aimée
Si tu crains de ne l’être pas.


C’était joli ! et nous avons aussi deux discours sur la peine de mort, l’un contre, l’autre pour ; et puis un éloge de Gresset où il y avait cette belle phrase, que je me rappelle encore tout entière :

Oh ! lisez le Vert-Vert, vous qui aspirez au mérite de badiner et d’écrire avec grâce ; lisez-le, vous qui ne cherchez que l’amusement, et vous connaîtrez de nouvelles sources de plaisirs. Oui, tant que la langue française subsistera, le Vert-Vert trouvera des admirateurs. Grâce au pouvoir du génie, les aventures d’un perroquet occuperont encore nos derniers neveux. Une foule de héros est restée plongée dans un éternel oubli, parce qu’elle n’a point trouvé une plume digne de célébrer ses exploits ; mais toi, heureux Vert-Vert, ta gloire passera à la postérité la plus reculée ! O Gresset ! tu fus le plus grand des poètes ! — Répandons des fleurs, etc., etc., etc. »

« C’était fort agréable.

J’ai encore cela chez moi, imprimé sous le nom de M. de Robespierre, avocat en Parlement. »