sonne. Vous irez rendre ce livre à M. Tom quand il vous appellera ; mais ne le dérangez jamais, et ne recevez de lui aucun présent. Vous voyez que, depuis trois mois qu’il loge ici, je ne lui ai même pas parlé une fois, et vous avez accepté quelque chose, un livre. Ce n’est pas bien. — Allez… allez embrasser le bon quaker. — Allez, c’est bien le meilleur ami que Dieu nous ait donné.
Venez sur mes genoux tous deux, et écoutez-moi bien. — Vous allez dire à votre bonne petite mère que son cœur est simple, pur et véritablement chrétien, mais qu’elle est plus enfant que vous dans sa conduite, qu’elle n’a pas assez réfléchi à ce qu’elle vient de vous ordonner, et que je la prie de considérer que rendre à un malheureux le cadeau qu’il a fait, c’est l’humilier et lui faire mesurer toute sa misère.
Oh ! il a raison ! il a mille fois raison ! — Donnez, donnez-moi ce livre, Rachel. — Il faut le garder, ma fille ! le garder toute ta vie. — Ta mère s’est trompée. — Notre ami a toujours raison.
Ah ! Kitty Bell ! Kitty Bell ! âme simple et tourmentée ! — Ne dis point cela de moi. — Il n’y a pas de sagesse humaine. — Tu le vois bien, si j’avais raison au fond, j’ai eu tort dans la forme. — Devais-je avertir les enfants de l’erreur légère de leur mère ? Il n’y a pas, ô Kitty Bell,