Aller au contenu

Page:Villemain - Essais sur le génie de Pindare, 1859.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
65
ET SUR LA POÉSIE LYRIQUE.

Il appellera d’en haut les cieux et la terre, et il entrera lui-même en débat avec son peuple.

Assemblez-moi mes saints ; qu’ils s’unissent à moi, en scellant un traité, quand ils immolent leurs victimes !

Et les cieux annonceront sa justice, et que Dieu est un juge.

Écoute, mon peuple, et je parlerai ; écoute, Israël, et je témoignerai devant toi. Je suis Dieu, je suis ton Dieu.

Je ne t’accuserai pas sur tes offrandes : tes holocaustes sont toujours devant moi.

Je ne recevrai pas les veaux de ton bercail, ou les boucs de tes troupeaux ;

Car toutes les bêtes des forêts sont à moi, et les troupeaux de la montagne et les taureaux.

Je connais tous les oiseaux du ciel ; et tout ce qui rampe sur la terre m’appartient.

Si j’avais faim, je ne te le dirais pas ; car le monde est à moi, avec tout ce qu’il renferme dans son sein.

Est-ce que je mangerai la chair des taureaux, ou boirai le sang des boucs ?

Immole en holocauste à Dieu une offrande de louange, et paye au Très-Haut un sacrifice de prières.

Invoque-moi, au jour de l’angoisse ; et je te sauverai, et tu m’adoreras.

Mais à l’impie Dieu a dit : Pourquoi racontes-tu

5