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Page:Villeneuve - Le Temps et la patience, tome 1.djvu/183

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ET LA PATIENCE.

sion de se retirer. Il est même à présumer qu’elle auroit été suivie d’un refus : ils le pressentirent ; ce qui les empêcha encore de s’y exposer, & les engagea à lui témoigner qu’ils acceptoient ses offres avec beaucoup de reconnoissance.

La docilité à laquelle la crainte de déplaire au Temps les assujettissoit, étoit de plus nécessitée par l’approche de l’Hyver, & par la difficulté de former un autre dessein.

Cet Hôte farouche les voyant résolus à rester chez lui : Vous faites bien de vous déterminer ainsi, leur dit-il, c’est le seul parti que vous aviez à prendre ; mais, continua-t-il, d’un ton barbare, vous êtes-vous flattés que je serois assez dupe pour me charger de cinq personnes inutiles ? Si vous le croyez, c’est une erreur dont il vous faut désabuser. Almenza lui répondit humblement qu’ils étoient prêts à lui rendre les services qu’il exigeroit d’eux.

C’est comme je l’entends, repartit-il, & voici de quoi vous occuper. A ces mots, il leur fit présenter des scies, & leur commanda de se joindre aux scieurs de marbres, pour travailler avec eux. Quant à Balkir, que, sous son habit d’homme, il prenoit pour ce qu’elle re-