Aller au contenu

Page:Villetard de Laguérie - La Corée, indépendante, russe, ou japonaise.djvu/181

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sociale et politique, n’existent pas dans les classiques chinois, et sont une œuvre absolument originale.

Cela ne signifie ni n’implique que Ki-Tza a réellement existé. Beaucoup de Coréens y croient, mais d’autres paraissent n’y voir qu’un personnage mythique, résumant sous une forme aisément perceptible les transformations qui résultèrent de l’invasion chinoise.

Mais cela laisse intacte l’originalité des Huit Lois Fondamentales, que, faute de mieux, on est obligé de laisser à Ki-Tza.

La cinquième loi, Choung-choun-pop, fut renouvelée 800 ans après la mort de celui-ci, et on procéda à un nouveau partage des terres. Les autres lois subsistent encore plus ou moins, surtout l’obligation du mariage, de la modestie, pour les femmes, et l’assujétissement de celles-ci au tissage.


La dynastie issue de Ki-Tza aurait duré 929 ans, jusqu’à une invasion sur laquelle ou n’a pu me donner que de vagues éclaircissements, mais qui fut probablement due à quelque horde mongole.

Le fin de la vie de ce fondateur ne pouvait être que mystérieuse. La légende lui attribue une durée de quatre-vingt-treize ans, sans préciser s’il mourut en Chine ou au retour d’un dernier voyage qu’il y aurait fait. On croit généralement qu’il fut enlevé au ciel. L’emplacement de son tombeau est inconnu. On dut se contenter d’élever un autel et de creuser un puits sur une colline des environs de Pyng-Yang où on avait retrouvé ses souliers.