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LIVRE IV
Les dernières Années (1588-1592)
Le Système des Additions
I. Les dernières années de Montaigne et la composition des Essais. Le dessein de se peindre. Les événements politiques et l’attitude de Montaigne. Ses préoccupations personnelles : la maladie, la vieillesse, la mort. La vie de Montaigne restant la même, les Essais ne se renouvellent pas 
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II. La philosophie de la nature dans l’édition de 1595. Les idées de Montaigne restent les mêmes. Quelquefois un peu plus de force ou de précision dans l’expression 
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III. Les additions et leurs caractères. Les additions personnelles. Les digressions. Les jugements sur les Essais 
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IV. Les lectures de Montaigne après 1588. Son goût de variété. Sa manière de lire. Le désir de se distraire, et le désir d’enrichir les Essais. La méthode des emprunts et ses progrès d’édition en édition. Les citations en prose latine 
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V. Les lectures historiques. Tite-Live. Diodore de Sicile. Hérodote. Le goût d’exotisme et les lectures d’histoire moderne : les histoires des Turcs et les ouvrages sur l’extrême Orient. Les exemples que Montaigne en tire pour appuyer ses idées. Les contes pour orner son livre. Variété et désordre qu’ils y portent. Anecdotes scabreuses. Montaigne conteur 
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VI. Les lectures philosophiques et morales. Montaigne y cherche des idées pour stimuler sa propre pensées. Platon et Xénophon et la morale de Montaigne. La Morale à Nicomaque. La Cite de Dieu, de saint Augustin et l’Apologie de Sebond. Cicéron séduit Montaigne par son souci de vulgariser les philosophies grecques, par son bon sens pratique, par son traditionalisme politique et religieux. Sénèque l’intéresse, moins comme maître de stoïcisme que comme médecin des âmes. Diogène Laerce le familiarise avec les morales du plaisir, et l’aide à faire la critique des coutumes ; il lui présente surtout une masse de sentences et d’apophtegmes. Le goût des maximes et les Politiques de Juste-Lipse. Multiplication des additions 
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VII. Retour à la méthode pédante. L’amas des allégations. L’opposition avec les déclarations de 1586 et de 1587. Deux explications : le goût des contemporains, le désœuvrement de Montaigne et ses lectures. Sa tentative de justification : l’invention est de lui, les emprunts sont accessoires. Résultats de cette méthode : désordre et légères incohérences 
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