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Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/176

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d’une manière difficile à lire, nécessitant l’approche des yeux ; une phrase dont le sens serait douteux et d’un grand intérêt…, de telle sorte que Celui qui écoute soit porté à saisir, dans une inadvertance, le papier entre les mains du secrétaire, pour contrôler lui-même la question et justifier de la supériorité de ses propres yeux…, etc., etc. ; une lettre, enfin, contenant des paroles meilleures pour le foyer allumé que pour les archives…, — nous disons lettre, nous pourrions aussi bien songer à une fleur, un éventail, un mouchoir. — On se souvient de la dernière partie du moyen âge en Italie.

Il était donc possible d’affirmer que, grâce à sa position exceptionnelle, Tullia Fabriana tenait, sous mille formes, la vie et la mort de presque toutes les têtes couronnées de l’Europe dans le creux de sa belle main. La mort, sous un loup de velours blanc ou sous un loup de satin rose, n’est-elle pas toujours la mort ? Cela ne faisait pas pour elle l’ombre d’un doute.

Il y avait, dans la chambre à coucher de la marquise, quelque chose de spécial. Une porte admirablement soudée tournait sur elle-même avec un