Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/221

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Tullia Fabriana regarda le cachet noir avec une certaine attention.

Elle parcourut l’autre lettre, qu’elle laissa tomber, et elle continua :

— … dangereuse, pour moi-même, puisque ce devait être une limite d’un instant, je m’étais abstenue d’employer, de ma propre autorité, les signes qui gênent la Nature et dont les effets ne se suspendent plus. Je vous avais soumis ce vague, cet unique et dernier désir en vous assignant un terme à partir duquel je devais cesser d’attendre son accomplissement. Si, dans le délai marqué, cette sensation ne m’était pas accordée, je devais penser qu’il importait peu que ce dernier pan du voile fût arraché pour moi, ici. Vous le savez : en tant que revêtue de l’organisme de la série humaine, je relève de toutes ces lois qui, parties des rapports infinis, viennent s’entrecroiser autour de ma volonté, et j’avais fixé un jour pour en finir avec elles absolument.

Donc, ce soir, seule, renfermée dans le tonnant incendie de ce palais, j’allais boire la poussière de mon anneau. Que le vent dispersât les