Aller au contenu

Page:Villiers de L’Isle-Adam - Isis, 1862.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

archives étaient inappréciables et contenaient des secrets tout particuliers. Il est de notoriété que nous ignorons encore, aujourd’hui, les détails qui ont trait à cette question. Les peuples dont nous eussions pu tirer des renseignements étaient déjà dans l’oubli lorsqu’on s’est préoccupé, pour la première fois, de l’éclaircir. La chute des nations primitives, ou, si l’on préfère, leur disparition, suivit de tellement près leur avénement, qu’elles n’ont pas eu le temps de nous laisser quelque chose de positif à cet égard, comme on peut s’en convaincre en relisant les histoires de l’esprit humain dans l’antiquité. — D’autre part, les légendes syriaques, importées par les druides venues d’Asie, les poèmes des littératures Scandinaves, océaniennes et orientales, ne soulèvent évidemment pas, d’une manière suffisante, l’espèce de grand suaire qui couvre les choses dans leur état primordial. On sait par quels accidents presque toutes les bibliothèques des vieux mondes furent perdues.

Il y avait aussi des recueils de sentences eutychéennes, écrites en ancien cophte, et d’inscriptions collationnées sur des ruines ; des reliquats, en noirs