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Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/149

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peut s’approcher du Seigneur et quelque désir qu’il nourrisse le verra satisfait. Adorez-donc le Seigneur, de tout votre savoir, adorez-le de tout votre amour ou de votre entier renoncement.

« Il est mon adorateur bien-aimé, il est mon Bhakta bien-aimé ; il n’est jaloux d’aucun être au monde ; il est l’ami de tous ; il est celui qui ne possède rien à lui, celui qui n’a point d’égoïsme ; celui qui est toujours satisfait ; celui qui travaille toujours en Yoga, qui a su maîtriser son moi, dont la volonté est inébranlable, dont la pensée et l’intelligence me sont consacrées ; sachez qu’il est lui, mon Bhakta bien-aimé. Jamais il n’est la cause d’un trouble et n’en cause jamais non plus aux autres. Il a renoncé à la joie excessive, au chagrin, à la peur et à l’anxiété. Tel est mon bien-aimé. Celui qui est indépendant, pur, actif, qui a renoncé à tout, qui est indifférent au bien comme au mal qui lui puisse advenir, celui-là n’est jamais malheureux ; celui qui reste pareil devant la louange ou devant le blâme, dont la pensée est silencieuse, songeuse ; celui qui est satisfait du peu qu’il rencontre sur sa route, celui qui est sans toit, car celui qui n’a pas de maison est chez lui partout, celui qui reste fidèle à ses idées, celui qui est ainsi, devient un Yogî. »