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Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/58

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et régularise la force motrice dont chaque parcelle de notre corps a besoin.

Il y avait une fois le ministre d’un grand roi ; il tomba un jour en disgrâce, et le roi, pour le châtier, le fit enfermer tout en haut d’une haute tour. Il voulait l’y laisser mourir. Mais ce ministre avait une femme fidèle, qui, la nuit, vint à la tour, appela son mari et lui demanda de quel secours elle lui pouvait être. Il lui répondit de revenir la nuit suivante et d’apporter une longue corde, une ficelle solide, un gros fil, un fil de soie, une blatte et un peu de miel. Très intriguée, la brave épouse obéit et lui apporta les objets demandés. Le mari lui dit d’attacher solidement le fil de soie à la blatte, de barbouiller ensuite ses antennes d’une goutte de miel, et de la lâcher sur le mur de la tour, la tête pointant vers le sommet. Elle se conforma à toutes ces prescriptions et la blatte se mit en route pour son long voyage. Sentant le miel devant elle, elle grimpa dans l’espoir de l’atteindre, lentement, toujours en avant jusqu’à ce qu’elle eût finalement gagné le sommet de la tour ; le ministre saisit alors l’insecte, et s’empara du fil de soie, à l’autre extrémité duquel il pria sa femme d’attacher le gros fil. Lorsqu’il l’eut en main il renouvela l’opération avec la grosse ficelle et finalement avec la