Aller au contenu

Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/65

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devient corps humain ou animal, plantes, tout ce que nous voyons, tout ce que nous sentons, tout ce qui existe. L’on ne peut pas percevoir l’Akâsha lui-même ; sa subtilité est telle qu’il est au-delà de toute perception ordinaire, et l’on ne peut le voir que lorsqu’il s’est matérialisé, qu’il a pris forme. À l’origine de la création cet Akâsha existe seul ; à la fin du monde les solides, liquides et gaz se fondent de nouveau en lui de qui procède d’une manière semblable la création suivante.

Quel est donc le pouvoir qui produit cet Akâsha dans l’univers ? Ce pouvoir est Prâna. De même que Akâsha est la matière infinie, partout présente de cet univers, de même Prâna en est le pouvoir infini, omniprésent, qui se manifeste. Au début et à la fin d’un cycle, tout devient Akâsha, et toutes les forces de l’univers se résolvent et retournent en Prâna ; dans le cycle suivant, c’est de ce Prâna que découle tout ce que nous appelons énergie et force. Le mouvement est une manifestation de Prâna. Il en est de même de la gravitation et du magnétisme. Les mouvements du corps, les courants nerveux, la force de la pensée sont des manifestations de Prâna. De la pensée jusqu’à la force physique la plus grossière, tout n’est que manifestation