Page:Vivekananda - Râja-yoga, 1910.djvu/81

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die ». Pour guérir cette maladie, il faut ou supprimer le Prâna superflu, ou en fournir là où il manque. Et c’est encore Prânâyâma qui nous enseigne à reconnaître qu’en telle ou telle partie du corps il y a trop ou trop peu de Prâna. Nos sensations deviendront si subtiles et si fines qu’il nous sera permis de sentir qu’il y a dans notre orteil ou notre doigt moins de Prâna qu’il y en devrait avoir et de leur fournir ce qui en manque. Telle est une des fonctions variées du Prânâyâma. On ne peut apprendre ces fonctions que lentement et graduellement. Le grand but de Râja Yoga est donc, vous le voyez, d’enseigner la maîtrise et la domination du Prâna sous ses formes diverses. Un homme, en concentrant ses énergies, devient maître de son propre Prâna. La méditation est aussi, chez l’homme, une manière de concentrer le Prâna.

L’océan est formé de vagues énormes semblables à des montagnes, de vagues moins grosses, puis de plus en plus petites, jusqu’à n’être plus que de simples ondulations, mais au fond des unes comme des autres est l’océan infini. L’ondulation d’une part, la vague immense d’autre part, se rattachent toutes deux à l’océan infini. De même, le géant et le nain se rattachent tous deux à l’océan infini de l’énergie ; ceci constitue