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Page:Vivien - Études et Préludes, 1901.djvu/103

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SONNET


Ô forme que les mains ne sauraient retenir !
Comme au ciel l’élusif arc-en-ciel s’évapore,
Ton sourire, en fuyant, laisse plus vide encore
Le cœur endolori d’un trop doux souvenir.

Ton caprice lassé, comment le rajeunir,
Afin qu’il refleurisse aux fraîcheurs d’une aurore ?
Quels mots te murmurer, quelles fleurs faire éclore
Pour enchanter l’ennui de l’éternel loisir ?