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Page:Vivien - Du vert au violet, 1903.djvu/106

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LE CHANT DE CELLE QUI PASSE



Quelle harmonie daigneras-tu écouter ce soir, ô Silencieuse ? Veux-tu la rêverie du rossignol ? Veux-tu la complexité savante des accords ou le sanglot unique du chant ?

— Je ne veux entendre que le gémissement de la Mer éprise de la Lune.

— De quelles fleurs veux-tu parer tes cheveux nocturnes où le roux et le bleu s’harmonisent ? Veux-tu les gardénias délicatement artificiels que le toucher meurtrit ? Veux-tu la rose ardente ou le lys plus voluptueux