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Page:Vivien - Haillons, 1910.djvu/92

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PÈLERINAGE



Il me semble n’avoir plus de sexe ni d’âge,
Tant les chagrins me sont brusquement survenus
Les Temps se sont tissés… Et me voici pieds nus,
Achevant le terrible et long pèlerinage…

Je sais que l’aube d’or ne sait que décevoir,
Que la jeunesse a tort de suivre les chimères,
Que les yeux ont trompé… Mes lèvres sont amères…
Ah ! que la route est longue et que lointain le soir !