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Page:Vivien - Les Kitharèdes, 1904.djvu/188

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LES KITHARÈDES

Ce lieu est à Kupris, puisqu’il lui fut toujours cher de voir du continent la mer brillante, afin qu’elle puisse accorder une navigation heureuse aux matelots ; et, tout autour, la mer tremble, voyant la radieuse statue.


Sur les rocs ont erré les pieds nus de Kupris.
Elle aime à contempler, du haut de la falaise,
Les ondes déployant leurs violets d’iris
Dont l’immortel ennui s’exaspère et s’apaise.
Sur les flots ont erré les pieds nus de Kupris.

La vague a reconnu la voix de la Déesse
Qui jaillit autrefois du délicat embrun,
Blonde sous le jour blond que le désir oppresse,
Et respirant l’iode ainsi qu’un frais parfum.
La vague a reconnu la voix de la Déesse.

Son image a dompté le courroux de la mer.
Elle accorde la paix et le soleil aux voiles,
Et, souriant aux nefs de son visage clair,
Elle fait resplendir les nuits belles d’étoiles.
Son image a dompté le courroux de la mer.