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Page:Vivien - Les Kitharèdes, 1904.djvu/48

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LES KITHARÈDES

que ta beauté de femme. Et ton nom traîne comme un soupir sur leurs lèvres, Myrtis…



Le soir nuançait l’or d’Hellas
 De pourpre égyptienne :
J’offris la coupe d’hypocras
 À la Musicienne…
Elle errait en riant, auprès
Des aloès et des cyprès
Et des roches aux bleus de grès,
 Myrtis l’Ionienne.

Elle évoquait les bords du Styx,
 Les asphodèles jaunes,
Où les sphinx aux ongles d’onyx
 S’étirent près des Faunes,
Et dans la strophe, comme un choc
De boucliers d’or contre un roc
Où le marbre sommeille en bloc,
 Luttaient les Amazones.