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Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/131

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LA FLÛTE QUI S’EST TUE


LA FLÛTE QUI S’EST TUE


Je m’écoute, avec des frissons ardents,
Moi, le petit faune au regard farouche,
L’âme des forêts vit entre mes dents
Et le dieu du rythme habite ma bouche.

Dans Ce bois, loin des ægipans rôdeurs,
Mon cœur est plus doux qu’une rose ouverte ;
Les rayons, chargés d’heureuses odeurs,
Dansent au son frais de ma flûte verte.