Aller au contenu

Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
12
ÉTUDES ET PRÉLUDES


DEUX SONNETS


I


Tes cheveux irréels, aux reflets clairs et froids,
Ont de pâles lueurs et des matités blondes ;
Tes regards ont l’azur des éthers et des ondes ;
Ta robe a le frisson des brises et des bois.

Je brûle de baisers la blancheur de tes doigts.
L’air nocturne répand la poussière des mondes.
Pourtant je ne sais plus, au sein des nuits profondes,
Te contempler avec l’extase d’autrefois.