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Page:Vivien - Poèmes, 1909.djvu/69

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SUR LE RYTHME SAPHIQUE


Prolonge la nuit, Déesse qui nous brûles !
Éloigne de nous l’aube aux sandales d’or !
Déjà, sur la mer, les premiers crépuscules
Ont pris leur essor.

Garde-nous pourtant, dormantes sous tes voiles,
Ayant oublié la cruauté du jour !
Que le vin de l’ombre et le vin des étoiles
Nous comblent d’amour !