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Page:Vivien - heure mains jointes 1906.djvu/112

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Vainement, j’ai côtoyé les terres charmantes
Qui m’ont trahie, ainsi que le font les amantes.

J’y croyais voir des fruits de rubis et d’or bleu,
Des fleuves d’escarboucle et des roses de feu.

Mais j’ai su qu’un soleil banal était sur elles,
Et que l’éloignement trompeur les rendait belles.

Ici, je trouverai la paix nocturne… Ici,
Les ténèbres sont d’un violet adouci…

Et, dans ce havre, où se reflètent les étoiles,
Je verrai sans regret partir les autres voiles.