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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/187

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CHAPITRE IV.


L’ÉGLISE COMME SOCIÉTÉ UNIVERSELLE. LE PRINCIPE DE L’AMOUR.


L’existence de toute société humaine étant déterminée par les idées et les institutions, le bien-être et le progrès social dépendent principalement de la vérité des idées qui dominent dans la société et du bon ordre qui règne dans son gouvernement. L’Église comme société directement voulue et fondée par Dieu doit posséder ces deux qualités à un degré éminent ; les idées religieuses qu’elle professe doivent être infailliblement vraies ; et sa constitution doit réunir la plus grande stabilité à la plus grande puissance d’action dans la direction voulue.

L’Église est avant tout une société établie sur la vérité. La vérité fondamentale de l’Église c’est l’unité du divin et de l’humain, le Verbe fait Chair, le Fils de l’Homme reconnu comme le Christ, Fils du Dieu vivant. Sous un aspect purement