Aller au contenu

Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/246

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le même sentiment est exprimé avec plus de développements dans l’épître aux évêques de la Sicile : « Nous sommes sollicité par les préceptes divins et par les admonitions apostoliques de veiller avec une affection active sur l’état de toutes les Églises ; et s’il s’y trouve quelque chose de répréhensible nous devons avec un soin diligent avertir le coupable tantôt d’ignorance imprudente, tantôt d’usurpation présomptueuse. Sous l’empire de la parole du Seigneur, qui a pénétré le bienheureux Pierre par la triple répétition de la sanction mystique pour que celui qui aime le Christ paisse les brebis du Christ, — la révérence de son siège que nous occupons, par l’abondance de la grâce divine, nous oblige à éviter autant que nous le pouvons le péril de la paresse ; pour qu’on ne cherche pas en vain chez nous la profession du Saint Apôtre par laquelle il s’est affirmé comme disciple du Seigneur. Car celui qui paît avec négligence le troupeau tant de fois transmis est convaincu de ne pas aimer le souverain pasteur[1]. »

Dans son épître au patriarche de Constantinople, saint Flavien, le pape s’attribue la tâche de conserver intacte la foi catholique par l’amputation des dissensions, d’avertir par son autorité (nostrâ auctoritate) les défenseurs de l’erreur et de fortifier ceux dont la foi est approuvée[2].

  1. Ibid., col. 695, 6.
  2. Ibid., col. 733.