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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/273

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attirer à l’orthodoxie, professée par le nouvel empereur, tous ceux qui ne s’étaient attachés à l’hérésie que pour complaire à son prédécesseur. Mais l’empereur orthodoxe lui-même avait peu de confiance en ces évêques versatiles. Pour lui, l’autorité suprême en matière de foi appartenait au pape. « En ce qui concerne la religion catholique et la foi des chrétiens, lisons-nous dans la lettre impériale à saint Léon, nous avons trouvé juste de nous adresser premièrement à ta sainteté qui est l’inspecteur et le chef de la foi divine (τἡντε σὴν άγιωσύνην ἐπισκοπευοῦσαν κἂι άρχοῦσαν τῆς θείας πίστέως)[1]. — C’est par l’autorité du pape (σοῦ αύθεντοῦντος) que le futur concile doit, selon la pensée de l’empereur, éloigner de l’Église toute erreur impie et inaugurer une paix parfaite parmi tous les évêques de la foi catholique[2]. » Et dans une autre lettre qui suit de près la première, l’empereur affirme de nouveau que le concile devra reconnaître et exposer pour l’Orient ce que le pape a décrété à Rome[3]. L’impératrice Pulchérie tient le même langage en assurant le pape que le concile : « définira la confession catholique, comme l’exigent la foi et la piété chrétienne, par ton autorité (σοῦ αύθεντοῦντος)[4]. »

  1. Ibid., 93.
  2. Ibid.
  3. Ibid., 100.
  4. Ibid., 101.