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Page:Vladimir Soloviev - La Russie et l Eglise Universelle, Stock, 1922.djvu/72

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conscience lui disait clairement que le maître absent était avec lui en esprit et en vérité.


N. B. Comme membre de la vraie et vénérable Église orthodoxe orientale ou gréco-russe qui ne parle pas par un synode anti-canonique, ni par des employés du pouvoir séculier, mais par la voix de ses grands Pères et Docteurs, je reconnais pour juge suprême en matière de religion celui qui a été reconnu comme tel par saint Irénée, saint Denis le Grand, saint Athanase le Grand, saint Jean-Chrysostome, saint Cyrille, saint Flavien, le bienheureux Téodoret, saint Maxime le Confesseur, saint Téodore le Studite, saint Ignace, etc. — à savoir l’apôtre Pierre, qui vit dans ses successeurs et qui n’a pas entendu en vain les paroles du Seigneur « Tu es Pierre et sur cette pierre j’édifierai mon Église. — Confirme tes frères. — Pais mes brebis, pais mes agneaux. »

Esprit immortel du bienheureux apôtre, ministre invisible du Seigneur dans le gouvernement de son Église visible, tu sais qu’elle a besoin d’un corps terrestre pour se manifester. Deux fois déjà tu lui as donné un corps social : dans le monde gréco-romain d’abord et puis dans le monde romano-germain, — tu lui as soumis l’empire de Constantin et l’empire de Charlemagne. Après ces deux incarnations provisoires elle attend sa troisième et