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Page:Vogüé - Cœurs russes, 1893.djvu/94

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se produisirent sur les montagnes ; des feux d’artillerie se croisaient qui n’étaient pas dirigés sur nous. Bientôt nous vîmes les lignes ennemies reculer en combattant ; une colonne débouchait sur les hauteurs ; du rempart, la vigie nous jeta un cri de joie : elle avait reconnu les uniformes et les enseignes russes. En un instant, tout ce qui pouvait encore courir dans la garnison fut sur le mur ; nous suivions les péripéties de la lutte, nous distinguions les régiments qui avançaient. Vers midi, les Turcs évacuèrent en désordre la vallée ; un gros de cavaliers s’élança sur les pentes de la citadelle. Je vous laisse à penser les cris, les gestes fous, les appels des gens qui m’entouraient. Cependant on affichait au quartier un ordre du commandant, le dernier.

Ordre n°