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Page:Voisenon - Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786.djvu/45

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DE M. HENRI ROCH.


Sans compliment ce cœur eſt un remede ſouverain à mon état. Je me trouve beaucoup mieux, & nous nous leverons pour continuer nos excercices de dévotion.

Au ſortir du lit on rentra dans le boudoir pour reprendre la lecture. Je ne veux plus, dit Madame, du paradis : ce ſont ſes délices qui m’ont jetté dans cet horrible état de vapeurs, & leſquelles, ſi vous n’aviez été avec moi, m’auraient peut-être ſuffoquée. Au lieu de lecture nous ferons un moment d’oraiſon ; mais quel en ſera le ſujet ? Les feux de l’enfer, dit M. Roch. — Point de ces feux, je vous en prie, replique-t-elle, c’eſt : un ſujet trop chaud pour le tems qu’il fait ; méditons plutôt ſur les vains plaiſirs du monde.

Chacun ſe met à ſon prie-Dieu & l’oraiſon commence. M. Henri Roch riait doucement de ſon avanture, ſe diſant en lui-même : un plaiſir qu’on