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Page:Voisenon - Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786.djvu/70

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EXERCICES


de ſe trouver à côté d’un drôle comme S. Barnaba : n’en parlons plus & finiſſons les Litanies, car il eſt minuit, & je tombe de ſommeil.

On était au moment de ſe quitter, lorſque Madame la Ducheſſe dit à M. Henri Roch : vous êtes un homme judicieux, voici une idée qui m’eſt venue en faiſant la priere, & que je ſoumets à votre prudence : pendant la nuit vous ſerez bien éloigné de moi ; ſi mes vapeurs me prennent, je n’oſerai vous appeller crainte d’être entendue ; peut-être même n’en aurai-je ni le tems, ni la force. Pour prévenir cet horrible malheur, vous pourriez vous mettre dans mon lit, vous n’y ſeriez pas gêné, car il eſt fort grand. Cet arrangement, à moi, me paraît fort ſage ; la prudence, me dit ſouvent mon mari, eſt la mere de la ſûreté : les conſeils d’un mari ſont bons à ſuivre : vos ſecours, ſi j’ai le malheur d’en avoir beſoin, ſeront plus prompts ;

mais