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Page:Voisenon - Exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786.djvu/97

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DE M. HENRI ROCH.


en le repouſſant doucement. Quoi ! dit-il à ſon tour, mon amour eſt votre ouvrage, &… Oh ! répond-elle, l’amour eſt un très-grand péché, & j’en ſuis bien fâchée. Sans cela, je ſens dans le fond de mon cœur, que je vous aimerais beaucoup. — Tout au moins, Madame, accordez encore une fois un plaiſir que déjà… — Non, en vérité. Je n’en ferai rien. Je ne ſuis plus malade, & je n’ai plus beſoin de remedes. Si vous aviez des vapeurs, & que cela pût vous guérir, ce ſerait alors une bonne action que par reconnaiſſance je n’héſiterais pas à faire. En bonnes œuvres je ne voudrais pas être en reſte avec vous ; mais nous nous portons bien l’un & l’autre, & le plaiſir que vous demandez, n’eſt néceſſaire ni à votre ſalut ni au mien.

M. Henri Roch, qui juſqu’alors n’avait mis aucun prix à des jouiſſances, dont on l’avait raſſaſié, en mettait un très-grand à un plaiſir qui

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