Aller au contenu

Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome1.djvu/570

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
496
HISTOIRE POSTHUME

Procès-verbal a été dressé de cette remise et de cette réception.



XXXVIII.


VIOLATION
DU TOMBEAU DE VOLTAIRE.


Le tombeau de Voltaire a-t-il été violé en 1814 ? Telle est la question que posait l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux du 15 février 1864.

La question posée, il fut bientôt démontré que les restes de Voltaire et de Rousseau ne sont plus au Panthéon, et que les deux sarcophages que l’on expose aux regards des visiteurs ne recouvrent aujourd’hui que des cercueils vides.

Le plus ancien témoignage qu’on ait recueilli date de 1826. À cette époque, M. de Montrol écrit dans le Résumé de l’histoire de Champagne (collection Lecointe et Durey), en parlant de l’abbaye de Scellières :


C’est là que furent déposés les restes de Voltaire. On les transporta depuis au Panthéon. Ils en ont été enlevés avec ceux de Rousseau, pour être jetés où il a paru convenable aux manœuvres employés à cette profanation, et sans que personne aujourd’hui puisse indiquer peut-être le lieu qui les recèle.


Le second témoignage est celui de M. Henrion, l’un des rédacteurs du Drapeau blanc, et son témoignage est confirmé par celui de M. Michaud.

En 1832, M. Henrion écrit, dans l’édition qu’il a donnée du Dictionnaire historique de Feller, continué par lui :


1822 (3 janvier). Les restes de Voltaire et de Rousseau, déposés dans le temple auquel on avait donné le nom de Panthéon, sont transportés au cimetière du Père-Lachaise. L’église Sainte-Geneviève, rendue à la religion, est bénie par l’archevêque de Paris.


M. Michaud a réimprimé la même phrase en 1836, dans l’édition qu’il a donnée de l’Abrégé chronologique de l’histoire de France, par le président Hénault, continué par lui.

Vient ensuite M. Montaubricq, ancien procureur général à Poitiers, démissionnaire en 1830. La note suivante paraît en 1852 dans la Guienne, et elle est reproduite, le 30 mai, par la Sentinelle du Jura :