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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome29.djvu/419

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Néron autant que vous le détestez, vous embarrasser sur le projet longtemps suivi de tuer sa mère Agrippine[1], et sur la trirème inventée pour la noyer. Je vous exposerais mes doutes sur l’inceste[2] dans lequel cette Agrippine voulait engager son fils, dans le temps même que Néron se disposait à l’assassiner ; mais je ne suis pas assez hardi pour ôter un crime à Néron, et pour disputer contre Tacite.

Il me suffit, monsieur, de vous dire que si on peut former tant de doutes sur l’histoire des premiers empereurs romains, si bien écrite par tant de contemporains illustres, on doit à plus forte raison se défier de tout ce que des barbares sans lettres ont écrit pour des peuples encore plus barbares et plus ignorants qu’eux.

Dites-moi comment le galimatias asiatique sur l’astrologie, l’alchimie, la médecine du corps et de l’âme, a fait le tour du monde et l’a gouverné.


fin de sur les anecdotes.
  1. Tacite, Annales, XIV, iii.
  2. Ibid. II.