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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome29.djvu/445

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siens, assiégés et affamés, de processions, de vœux, etc. Peut-on parler de la sorte ?

C’était vrai cependant.

CXLVI. — Il dit, sans nécessité et sans preuve, que François d’O, surintendant des finances, acheva de vivre ayant l’âme et le corps également gâtés de toutes sortes de vilenies.

Expression énergique.

CXLVII. — Les ordres qui se donnent dans les assemblées des états ou des notables du royaume pour le bien public s’en vont toujours en fumée… Voilà une décision bien hardie.

Il n’a dit que la vérité.

CXLVII. — Il dit que le roi de France et le roi d’Espagne étaient résolus de procéder aux négociations de la paix avec plus de sincérité qu’on n’a coutume d’apporter en pareille occasion. Où a-t-il trouvé qu’on a coutume de négocier sans dessein du conclure ?

Parce que souvent ce ne sont que des feintes.

CXLIX. — Les princes qui veulent tous régner à leur fantaisie n’en croient pas leurs prédécesseurs. Voilà une accusation bien générale.

Cela est ordinairement vrai.

CL. — Le roi se prit aux appas d’Henriette de Balzac, qui était de race à faire l’amour. Voilà les véritables conversations des tabagies et de tous les lieux où s’assemblent les hardis parleurs comme Mézerai. Je demande s’il n’est pas vrai.

Non ; critique injtuste.

CLI. — Il dit qu’on avait vu des croix de sang dans la pâte à faire du pain. Il l’attribue au mauvais blé qui croit parmi le bon. Quelles observations dignes de l’histoire !

L’explication est vraie, et un historien fait bien de donner les raisons physiques de ce qui peut effrayer les âmes faibles.

CLII. — Il en veut principalement aux financiers. Il y comprend aussi leurs juges, tous ceux qui étaient auprès du roi, les seigneurs, les belles dames, les ministres de ses plaisirs. Voilà comme il parle !

Voilà un article qui devait bien déplaire au P. Daniel. Dire