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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome29.djvu/74

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lente à la démonstration, fût anéantie par des billets dont il est évident que la Valeur n’a jamais été comptée ?

Qu’on mette d’un côté dans la balance les subtilités, les subterfuges d’une cabale aussi obscure qu’acharnée, et de l’autre l’opinion de celui qui est en France le premier juge de l’honneur[1] ; ce premier juge a senti qu’il était impossible que le comte de Morangiés eût jamais reçu l’argent qu’on lui demande. Qui l’emportera de ce juge sacré ou de la cabale ? Enfin M. de. Morangiés, reconnu aujourd’hui innocent par toute la cour, par tous les hommes éclairés dont Paris abonde, par toutes les provinces, par tous les officiers de l’armée, sera-t-il déclaré coupable par les formes ?

Attendons respectueusement l’arrêt d’un parlement dont tous les jugements ont eu jusqu’ici les suffrages de la France entière.


FIN DU PRÉCIS DU PROCÈS, ETC.
  1. Voltaire veut parler du roi. Voyez, à la suite, la première Lettre à Messieurs de la noblesse du Gévaudan