Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/466

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d’avoir pour confrère l’auteur d’un si agréable ouvrage. Je vois que Lyon sera bientôt plus connu dans l’Europe par ses académies que par ses manufactures. Vous redoublez, monsieur, l’envie que j’ai d’aller me faire recevoir ; mais pour celle de voir votre aimable intendant[1], rien ne peut la redoubler. Pardonnez à mes occupations et à ma santé si je n’ai pas plus tôt répondu à l’honneur que vous m’avez fait : je n’y ai pas été moins sensible.


1841. — À M. LE MARQUIS D’ARGENSON[2].
22 juillet.

Eh bien ! monseigneur, il faut marier notre dauphin[3] à Éléonore-Marie-Thérèse, princesse de Savoie, née le 28 février 1728, et madame Henriette à Victor-Amédée, duc de Savoie ; renouer ainsi, par ces beaux nœuds, votre traité de Turin, dont je serai l’éternel admirateur ; rendre la France heureuse par une belle paix, et votre nom immortel malgré les sots.


1842. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL[4].
Août.

Que dites-vous de moi, mes adorables anges, de revoir sans moi Mme du Châtelet ? Vous ne direz pas que je suis un courtisan, mais que je suis un vrai commis au bureau de la guerre, dépouillant des registres, examinant des lettres des généraux, et travaillant à cette histoire dont vous avez approuvé le commencement. J’ai reçu les anecdotes de M. d’Azincourt[5], que vous m’avez bien voulu envoyer. Je n’ai pas manqué d’en faire usage et de les placer dans leur niche. Cet ouvrage fera la consolation de ma vie s’il a votre approbation. Je voudrais travailler pour la gloire de ma nation et vivre avec vous.


1843. — À M. LE COMTE ALGAROTTI.
13 agosto.

Si compiacerà, per questa volta, che io non le discorra di letteratura, perchè solo mi riserbo a supplicarla, con tutta la mag-

  1. Pallu.
  2. Éditeurs, de Cayrol et François.
  3. Ce jour même, 22 juillet, le dauphin était veuf.
  4. Éditeurs, de Cayrol et François.
  5. Jeune officier qui s’était particulièrement distingué dans les dernières campagnes. Il s’agissait de l’Histoire de la guerre de 1741.