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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome36.djvu/522

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pour vous qu’on joue Semiramis. Portez-vous donc bien, tous mes anges ; revenez gros et gras à Paris, et faites réussir votre fête.

Vraiment j’ai bien suivi votre conseil pour cette infâme édition[1]. Les magistrats s’en mêlent, et moi, je ne songe qu’à vous plaire. Adieu, madame ; adieu, messieurs ; tachez de me prendre en repassant. Mille tendres respects.

1897. — AU LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[2].

Permettez qu’en partant pour Commercy je remette la tragédie de Sémiramis entre vos mains, et que je vous demande votre protection pour elle. On la représentera pendant mon absence. Je commence par la soumettre à votre décision, non-seulement comme à celle du magistrat de la police, mais comme aux lumières d’un juge trés-éclairé. M. Crébillon, commis par vous à l’examen des ouvrages du théâtre, a fait autrefois une tragédie de Sémiramis, et peut-être ai-je le malheur qu’il soit mécontent que j’aie travaillé sur le même sujet. Je lui en ai pourtant demandé la permission, et je vous demande à vous, monsieur, votre protection, m’en remettant à vos bontés et à votre prudence.


1898. — DU LIEUTENANT GÉNÉRAL DE POLICE[3].

J’ai reçu, monsieur, avec la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire, la copie manuscrite de votre tragédie de Sémiramis, dont je vous suis sensiblement obligé. Ne doutez pas que je ne la lise avec grand plaisir, et je vous promets qu’elle ne sortira pas de mes mains.

1899. — À M. LE COMTE D’ARGENSON,
ministre de la guerre.
À Commercy, ce 19 juillet.

Voulez-vous bien permettre, monsieur, que je prenne la liberté de vous adresser un gros paquet pour M. le comte de Maillebois ? Ceci est du ressort de l’historiographerie.

Il me parait, par tous les mémoires qui me sont passés par les

  1. Celle dont Voltaire parle dans la lettre 1889.
  2. Éditeur, Léouzon Leduc.
  3. Éditeur, Léouzon Leduc.