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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome41.djvu/80

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Voici une petite lettre de change pour un exemplaire de mes sottises ; je vous prie de les envoyer chercher chez Robin-mouton de les faire relier proprement et promptement, et de les donner à Platon-Diderot.

On me mande que la Corneille en question descend de Thomas, et non de Pierre[1] ; en ce cas, elle aurait moins de droits aux empressements du public. J’avais imaginé de la donner pour compagne à Mme Denis, nous aurions joué ensemble le Cid et Cinna, et nous aurions pourvu à son éducation comme à sa subsistance. Mandez-moi ce que vous aurez appris d’elle, et je verrai, comme je l’ai mandé[2] à M. Le Brun, ce qu’un pauvre soldat peut faire pour la fille de son général.

Portez-vous bien, mon cher ami ; j’entre dans ma soixante et septième année, et j’ai encore assez de feu dans les intervalles de mes souffrances, que je supporte assez gaiement.

Vivons et philosophons. Je vous embrasse de tout mon cœur.


4342. — À M. DEVAUX.

Je ne sais, mon cher Panpan, si Alexandre se connaissait en vers aussi bien que vous, et j’aime bien autant votre taudis que ses tentes. Vos petits vers sont fort jolis ; en vous remerciant. Mais, à propos, Tibulle de Saint-Lambert doit avoir reçu un gros paquet[3] contre-signé La Reynière, adressé à Nancy. Je crains quelque méprise.

Vous voyez donc souvent Mme de Boufflers[4]. Que vous êtes heureux, ô Panpan !


4343. — À M. PIERRE ROUSSEAU[5].
21 novembre 1760.

La personne à qui vous avez écrit, monsieur, est très-sensible à vos attentions et voudrait les mériter ; elle ne manquera pas de vous envoyer, sous l’enveloppe de M. Naudet, les paquets que vous paraissez désirer, dès qu’elle aura retrouvé les papiers

  1. Ce n’était ni de l’un ni de l’autre ; voyez la note sur la lettre 4320.
  2. Lettre 4324.
  3. Il est question de ce gros paquet à la fin de la lettre 4326.
  4. La maîtresse du bon roi Stanislas.
  5. Bibliothèque royale de Belgique, mst no 11583. Communiquée par M. F. Brunetière.