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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome42.djvu/142

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mes derniers paquets envoyés à mon cher frère. Le dernier partit le 5 juin, et contenait deux exemplaires d’Étrépigny et de But[1].

Voilà deux petits avertissements qu’il faudrait faire mettre dans les ""Petites Affiches et dans le Mercure. Mon cher frère verra que les malades ne perdent pas toujours leur temps.

Du reste, j’écris à messieurs des postes pour les prier de recevoir de moi l’argent qu’ils lui ont fait payer, et de le lui rendre. Leur procédé avec un homme tel que lui me fait de la peine.

Je suppose frère Thieriot parti. Il doit descendre chez M. Camp, associé de M. Tronchin, à Lyon, qui aura soin de son voyage.


4925. — À M. DE VOSGE.
Juin[2].

Je prie M. de Vosge d’être persuadé de mon estime et de ma reconnaissance.

Il a rectifié avec beaucoup de goût l’estampe pitoyable qui était à la tête l’Œdipe.

Il pourrait dessiner et graver, s’il le veut bien :

Sophonisbe à qui on présente la coupe de poison ;

Pompée qui, dans Sertorius, brûle les lettres, etc. ;

Don Sanche d’Aragon qu’on veut empêcher de s’asseoir ;

Nicomède qui apaise une sédition ;

Œdipe, suivant le dessin ci-joint ;

La Toison d’or, un dragon et deux taureaux menaçants ;

Othon qu’on proclame empereur, et Galba qu’on tue dans un coin ;

Agèsilas, — Attila, — Surèna, — Pulchèrie, — Tite et Bérénice : supposé qu’on puisse dessiner quelque moment heureux de ces pièces malheureuses.

J’ai l’honneur, etc.


Voltaire.

4926. — À M. LE COMTE D’ARGENTAL.
11 juin.

Mes divins anges, je me jette réellement à vos pieds et à ceux de M. le comte de Choiseul. La veuve Calas est à Paris[3], dans le

  1. Les Sentiments de Meslier, curé d’Etrépigny et de But.
  2. C’est à tort que Beuchot avait classé cette lettre à l’année 1761.
  3. Pujoulx fit jouer et imprimer, en 1791, un petit drame intitulé la Veuve