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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome42.djvu/502

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le public n’y fait pas réflexion, il ne sait pas sa sainte Écriture. Racine l’a trompé avec art ; mais, au fond, il résulte que Joad est du plus mauvais exemple. Qui voudrait avoir un tel archevêque ? Il a peint un prêtre, et moi j’ai voulu peindre un bon prêtre ; je m’en rapporte à vous.

Adieu, mon cher ami ; nous vous aimerons tant que nous vivrons. V.


5308. — À M. BERTRAND.
Au château de Ferney, 6 juin.

J’ai envoyé, monsieur, un petit article[1] concernant votre Dictionnaire, et je ne perdrai aucune occasion de faire valoir votre mérite. J’ai pris cette occasion pour indiquer votre cabinet d’histoire naturelle, et pour en donner envie aux amateurs.

Voyez, monsieur, si vous pourriez me faire parvenir tout ce qui sera digne des lecteurs raisonnables dans les pays étrangers. Sauriez-vous à quel libraire de Hollande, d’Allemagne et d’Italie, je pourrais m’adresser ? Pourriez-vous vous charger de la correspondance ? Je tâcherai de vous la rendre utile. Il vous serait aisé de me faire parvenir par MM. Fischer tout ce qu’il y aurait de nouveau.

Je ne manquerai pas de parler aussi du nouvel ouvrage que vous m’avez envoyé ; tout ce que vous faites est digne des honnêtes gens. Je ne pourrai mieux vous faire valoir le journal dont il est question qu’en lui fournissant de nouvelles occasions de vous rendre justice. Je vous prie de vouloir bien me faire une réponse prompte, afin que je sache sur quoi je pourrai compter. Ne doutez pas des sentiments avec lesquels je serai toute ma vie, monsieur, votre très-humble, etc.


5309. — À M. DE LA CHALOTAIS.
Au château de Ferney, 9 juin.

Je n’ai point reçu, monsieur, l’imprimé dont vous daignez m’honorer, et qui m’avait tant plu en manuscrit[2]. Il se pourra fort bien faire que je ne le reçoive pas, quelque contre-signé qu’il puisse être, à moins qu’on ne l’adresse à M. Janel, intendant

  1. Voyez cet arlicie, tome XXV, page 166.
  2. Essai d’éducation nationale ; voyez la lettre 5207.